Les personnes handicapées à l’épreuve face à la pandémie Covid-19

Les personnes handicapées à l’épreuve face à la pandémie Covid-19

Depuis le mois de mai 2020, le consortium Humanité & Inclusion, Douleurs Sans Frontières et SOS Villages d’Enfants a mis sur pied le projet MITEHAFA, grâce à l’appui financier de l’Union européenne, afin de contribuer, suivant une approche inclusive, à limiter les conséquences sanitaires, psychologiques et financières liées à la pandémie Covid-19. Afin d’apporter une réponse d’urgence pour répondre aux difficultés économiques perçues par les ménages, le projet participe activement au programme de transfert monétaire Tosika Fameno, piloté par le Cash Working Group, en ciblant particulièrement les ménages vulnérables et les personnes handicapées dont les conditions de vie ont été aggravées par l’état d’urgence actuel.

Modestine a 43 ans, elle se déplace en béquille en raison d’une malformation au niveau de la jambe. Elle habite à Toamasina avec son mari, également en situation de handicap, et ses quatre enfants. Suite à la fermeture généralisée des écoles à cause de l’épidémie, sa famille a rapidement dû faire face à de grandes difficultés financières. « Mon mari est instituteur dans une école privée tandis que moi, je vends des gouters en milieu scolaire. Depuis l’interruption de l’enseignement, nous sommes sans emploi et par la même occasion l’argent ne rentre plus, raconte-t-elle. » Sans ressources, la famille est obligée de s’endetter: « Pour survivre, nous sommes obligées de nous endetter auprès de l’épicerie du quartier. Les factures s’accumulent, pour ne citer que le loyer et les frais d’électricité impayés, sans parler des frais de scolarité des enfants, dit-elle ». Par ailleurs, la famille endure certains comportements discriminants de la part de la société. « Certaines personnes de notre entourage nous écartent ; elles ne veulent pas de nous car elles croient que les personnes handicapées sont plus à risque d’être touchées par le Coronavirus. Ceci est d’autant plus accentué quand les gens savent que nous n’avons pas les moyens financiers pour accéder à certains services. »

© Noéline Léa RAZAFIMALALA, HI

Tous ces changements ont eu un impact sur la santé de Modestine, tant physiquement que mentalement. « Le manque d’argent et l’endettement me stressent. En plus, nos proches nous manquent, avoue-t-elle. Par ailleurs, pendant la période où les transports en commun ont été suspendus à Toamasina, les déplacements à pied étaient inévitables et m’ont beaucoup fatiguée. Pour soulager mes courbatures au niveau de ma jambe, je me contentais d’une séance de massage à 1000Ar. »

Grâce au projet MITEHAFA, la famille de Modestine a bénéficié du Tosika Fameno de 100.000 Ar. « Nous sommes reconnaissants d’avoir reçu cette  somme, cela atténue à sa juste mesure une part de nos difficultés.»

Grâce au projet MITEHAFA, la famille de Modestine a bénéficié du Tosika Fameno de 100.000 Ar. « Nous sommes reconnaissants d’avoir reçu cette  somme, cela atténue à sa juste mesure une part de nos difficultés.»

Cet article a été établi dans le cadre d’un projet mis en oeuvre avec l’aide financière de l’Union européenne. Les opinions exprimées dans cet article ne doivent en aucun cas être considérées comme reflétant l’opinion officielle de l’Union européenne.

SOS Villages d’Enfants Madagascar est une association Reconnue d’Utilité Publique, qui agit en faveur de la protection des enfants s’appuyant sur un principe simple : Chaque enfant a sa place dans une famille et grandit dans un climat d’affection, de respect et de sécurité.

L’association accorde beaucoup d’importance à ses missions premières de pourvoyeur de soins et de protecteur des droits de l’enfant, et milite afin que ces droits soient reconnus et appliqués, soutenus et même améliorés.

Présent à Madagascar depuis 1989, avec l’appui de SOS Villages d’Enfants France.

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