10 décembre 2021 : Journée des droits de l’homme

© Sammy Rabenirainy, SOS Villages d'Enfants à Beloha

Le 10 décembre marque l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU en 1948 et ratifiée par Madagascar en 1963.

Cette Déclaration précise les droits fondamentaux de tous les êtres humains, sans distinction de sexe, de genre, d’orientation sexuelle, d’origine ethnique, de nationalité, de classe, de statut, d’âge, de capacité ou de toutes autres formes de discrimination. En effet, cette année, le thème de la célébration de la Journée des droits de l’homme est « l’égalité » faisant référence à l’Article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Cependant, il reste encore beaucoup d’efforts dans le respect de l’égalité, de l’inclusion et de non-discrimination dans certaines régions de la Grande Ile.

SOS Villages d’Enfants, une association reconnue d’utilité publique agissant au service de la protection et du développement des enfants, des jeunes, des familles et des communautés, entend bien faire preuve de l’application de cette Déclaration. L’association intervient à travers des actions de plaidoyer en mettant en place des conventions communautaires pour la protection et la promotion des droits de l’enfant dans les régions du Grand Sud Madagascar.

Les conventions communautaires connues localement sous le nom de « Dina » sont comme des lois. Ce sont des règles coutumières d’organisation de la société, élaborées et acceptées par tous les habitants d’une communauté. La méconnaissance de la législation en vigueur, appuyée par l’éloignement et l’enclavement renforcent le non-respect des principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Mise en œuvre par SOS Villages d’Enfants dans des fokontany des régions Anosy, Androy et Atsimo Andrefana, les « Dina » ont pour objectif : la promotion et la protection des droits de l’enfant mais aussi des femmes en conformité avec la législation en vigueur à Madagascar.  Ces « Dina » sont homologués par les autorités administratives locales et les leaders traditionnels après avoir été conçus de l’émanation d’une volonté populaire. Par exemple, les « Dina » menés par SOS Villages d’Enfants dans le fokontany de Marokipa, District de Beloha, ont été acceptés et signés par la communauté en septembre 2021 ; mentionnant l’engagement de ne plus marier les enfants, filles et garçons, et de les maintenir à l’école.

SOS Villages d’Enfants plaide pour le droit de chaque enfant à grandir dans un environnement encourageant et bienveillant. L’association demeure la voix des enfants auprès du gouvernement et des communautés. Elle réaffirme ses engagements de donner aux enfants la possibilité de grandir selon leur propre culture et religion d’origine comme de les impliquer dans les décisions qui les concernent. SOS Villages d’Enfants aide les enfants à découvrir et à exprimer leurs aptitudes, intérêts et talents individuels. L’association s’efforce d’offrir à chaque enfant l’éducation et la formation dont il a besoin pour réussir et devenir un membre actif de la société.