Le projet MITEHAFA, au service des personnes épileptiques

Le projet MITEHAFA, au service des personnes épileptiques

BEALANANA Offrancia, 38 ans, vit avec sa mère, 63 ans, et ses deux filles de 7 et de 14 ans en zone rurale, dans une petite case en « falafa » d’une pièce, située à Tanambao I, dans le district de Fénérive-Est. Elle possède avec sa mère un petit commerce ambulant de homards frais. Depuis un très jeune âge, Offrancia souffre d’épilepsie ayant pour conséquence des troubles cognitifs  importants (crises, faible rapidité de réflexion…) mais son traitement n’a commencé qu’en 2018. La famille d’Offrancia compte parmi les 1049 ménages à besoins spécifiques soutenus par le projet MITEHAFA, financé par l’Union européenne et mis en oeuvre en consortium par Humanité & Inclusion, Douleurs Sans Frontières et SOS Villages d’Enfants.

Le contexte de crise sanitaire a fragilisé Offrancia et sa famille et a renforcé leur vulnérabilité notamment en raison de leur manque d’information sur la Covid-19, leur village étant situé dans une zone assez éloignée des chefs-lieux. A cause de ce manque d’information et de la propagation des fausses rumeurs, ce ménage a momentanément vécu dans l’anxiété et la panique. Mais grâce aux actions de sensibilisation de proximité réalisées par le projet MITEHAFA, en collaboration avec l’association Havana, cette famille a été mise au courant de la réalité sur cette pandémie et des mesures sanitaires pour s’en protéger.

De gauche à droite : La mère d'Offrancia, Jacquinot (animateur de l'Association Havana) et Offrancia. / Photo © Andry Barson TOVONJANAHARY, HI

« La première fois que nous avons entendu parler de la Covid-19 par les dires des gens, nous étions terrifiées, a raconté la mère d’Offrancia. Heureusement que Jacquinot, animateur de l’association Havana, était venu nous rendre visite, nous apportant des informations fiables sur cette maladie et sur les moyens les plus faciles et les plus importants de s’en protéger. Il nous a notamment appris comment utiliser les masques, combien il est important de respecter la distanciation physique de 1m et aussi de se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon pour prévenir la propagation du virus. »

Les actions d’information et de sensibilisation à destination de ces ménages ont été renforcées par des dotations de kits d’hygiène et de protection afin qu’ils puissent mettre en pratique les mesures de prévention que l’équipe du projet leur a communiquées.

« Nous sommes reconnaissants d’avoir bénéficié de quelques masques, un seau et un gobelet, un balai, des sacs poubelles, des gants de ménage, ainsi que de l’eau de Javel, une éponge et du savon… Non seulement, ces matériels nous ont permis de bien nettoyer notre propriété, mais ils ont également facilité l’application des gestes barrières que Jacquinot nous a appris. »

Par ailleurs, la famille d’Offrancia, comme les 1’048 autres ménages participants du projet, a été enregistrée parmi les bénéficiaires du Tosika Fameno, un programme d’aide financière initié par l’Etat, qui lui a été plus que favorable :

« Nous avons également reçu un transfert monétaire de 100.000 Ar en espèces, dit Offrancia. Une partie de cet argent nous a été utile pour acheter de la nourriture et des médicaments pour mon traitement, une autre partie m’a permis de diversifier mon stock de marchandises. Maintenant, je vends aussi des poissons séchés, plus rentables que les homards. J’ai également pu déposer une épargne auprès d’une association villageoise d’épargne et de crédit dont je suis membre afin de la faire augmenter. »

Le soutien de ces ménages à besoins spécifiques se poursuit actuellement par une deuxième vague de transfert monétaire, dans le cadre du Tosika Fameno, puis par des actions de relèvement économique personnalisées afin de les soutenir dans la relance de leurs activités socio-économiques après la crise Covid-19.

Cet article a été établi dans le cadre d’un projet mis en oeuvre avec l’aide fi nancière de l’Union européenne. Les opinions exprimées dans cet article ne
doivent en aucun cas être considérées comme refl étant l’opinion offi cielle de l’Union européenne.

SOS Villages d’Enfants Madagascar est une association Reconnue d’Utilité Publique, qui agit en faveur de la protection des enfants s’appuyant sur un principe simple : Chaque enfant a sa place dans une famille et grandit dans un climat d’affection, de respect et de sécurité.

L’association accorde beaucoup d’importance à ses missions premières de pourvoyeur de soins et de protecteur des droits de l’enfant, et milite afin que ces droits soient reconnus et appliqués, soutenus et même améliorés.

Présent à Madagascar depuis 1989, avec l’appui de SOS Villages d’Enfants France.

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