JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT : Une célébration réussie pour plus 1500 enfants de la région Atsimo Andrefana

Journée internationale des droits de l’enfant : Une célébration réussie pour plus de 1500 enfants de la région Atsimo Andrefana

La promotion et le respect des droits de l’Enfant ne devraient pas rester un simple idéal. Ils doivent devenir une réalité au quotidien, et que soient enfin reconnus les droits essentiels de l’enfant : droit à la protection, droit à la santé, droit au développement harmonieux, droit à l’éducation… Promouvoir les droits de l’enfant, c’est tout d’abord créer dans la durée des conditions sociales, économiques et culturelles propices pour leur application.
 
A travers le projet financé par l’Union européenne, intitulé ; « Renforcement de la protection des droits de la femme et de l’enfant et accompagnement de jeunes, des membres de groupements locaux existants pour une croissance économique progressive dans les districts de Tuléar I/II, Betioky et Ampanihy », SOS Villages d’enfants Madagascar a pu développer sa contribution dans la protection de l’enfant à travers des activités de sensibilisation impliquant toutes les parties prenantes : les enfants et les jeunes, les parents, les enseignants, les partenaires des services techniques déconcentrés, les autorités administratives et traditionnelles. En parallèle, l’association met en place des mesures d’accompagnement permettant aux jeunes et aux familles d’accéder à des services sociaux de base, d’améliorer leurs conditions de vie et veiller à l’application des conventions communautaires protégeant les droits de l’enfant.
 
« Ampianaro zahay, andeso andopitaly zahay lafa marary, arovy zahay » (Laissez-nous aller à l’école, soignez-nous quand nous sommes malades, protégez-nous), tel est le principal message qui a été véhiculé durant la célébration de la journée internationale des droits de l’enfant du 19 au 20 novembre dernier, exprimé sur les affiches, à travers des jeux de rôles des enfants et les discours officiels. Plus de 1500 enfants et jeunes issus de 25 établissements scolaires et une centaine d’autorités administratives et traditionnelles locales se sont alliés à cet évènement au niveau des quatre districts d’intervention du projet.
 
Le programme de sensibilisation a rappelé la genèse de la convention internationale des droits de l’enfant et a réitéré sa légitimité. SOS Villages d’enfants Madagascar, à travers ses centres d’appui communautaire, a interpellé les autorités et ses partenaires de la région Atsimo Andrefana afin de mettre en commun et de capitaliser les efforts et les engagements dans la promotion et la défense des droits de l’enfant, qui peinent encore à être respectés et à être priorisés. Ceci est principalement dû aux conditions de vie précaires et aux pratiques traditionnelles inégalitaires omniprésentes dans les communautés, ajoutées à l’ignorance et à une certaine négligence.
 
Dans son allocution, le chef de district d’Ampanihy, a souligné l’importance du partenariat public et privé dans le développement communautaire : « l’Etat tout seul n’arriverait pas à promouvoir une telle importante journée périodiquement mais grâce à votre initiative et appui, la population, notamment les enfants et les jeunes peuvent jouir de cette opportunité. Vous êtes prêts à nous épauler et à nous impliquer pour conjuguer nos forces vers un objectif commun, qu’est de garantir un meilleur avenir à nos enfants ».
 
Outre les carnavals autour de la ville, les enfants ont mis en valeur l’importance de l’éducation en partageant des messages très expressifs par le biais de jeux de rôles, tel que « la meilleure manière de garantir l’avenir à ses enfants, c’est de les éduquer, non pas de capitaliser ses zébus qui disparaitront un jour ».
 
Une jeune étudiante avait également partagé son vécu et sa nouvelle vision de ses droits à travers un témoignage: « Je viens d’intégrer la classe ASAMA de SOS Villages d’enfants à Tuléar et c’est la première fois que j’ai eu l’occasion d’assister à une telle célébration. J’ai pris conscience à travers les discours qui se sont succédé qu’un enfant peut devenir un personnage important si on le laisse jouir de ses droits…En regardant autour de moi, je m’aperçois que nos droits sont loin d’être appliqués. Ma maman ne m’a jamais emmené à l’hôpital quand je tombais malade, elle préférait recourir aux guérisseurs traditionnels (Ombiasy) pour nous soigner. Certains de mes camarades ne vont pas l’école et ils sont obligés de travailler pour subvenir aux besoins de leurs familles. Mais maintenant que je suis informée, je voudrais leur partager le message également ».
 
Par ailleurs, après avoir entendu les différents messages de sensibilisation, une mère de famille d’Ankilivalo, Betioky sud a demandé à prendre la parole, « Je suis une mère célibataire de cinq enfants et deux petits- enfants. Mon mari m’a quittée lorsque j’ai accouché de mon dernier enfant en 2014. Depuis, je m’occupe toute seule de mes enfants. J’ai juste envoyé mes enfants à l’école pour pouvoir travailler tranquillement dans la journée, sans être consciente du réel intérêt de les scolariser. Je ne savais pas qu’aller à l’école faisait partie des droits de l’enfant. De plus, dans notre société, les enfants n’ont pas le droit de s’exprimer car ce sont les grands qui ont toujours raison. Les enfants ne font qu’obéir au risque de recevoir des coups de bâton. C’est grâce à cet évènement que j’ai appris que les enfants eux aussi ont des droits et qu’on doit les respecter pour un développement harmonieux de l’enfant, de la famille et de la communauté ».
 
Ce fut une journée festive : maquillages, ornements, chapeaux de fêtes, repas conviviaux, tout a été organisé pour que ce soit une journée pour les enfants. A cela s’ajoutent les concours de danses, de radio crochet et les rencontres sportives, clôturés par la projection d’un film éducatif, intitulé « iaban’i Kotra » (le père de Kotra). Autant d’activités captivantes qui ont permis aux enfants de se sentir privilégiés et de profiter pleinement de cette journée.
 
« La présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de SOS Villages d’enfants Madagascar et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne ».

SOS Villages d’Enfants Madagascar est une association Reconnue d’Utilité Publique, qui agit en faveur de la protection des enfants s’appuyant sur un principe simple : Chaque enfant a sa place dans une famille et grandit dans un climat d’affection, de respect et de sécurité.

L’association accorde beaucoup d’importance à ses missions premières de pourvoyeur de soins et de protecteur des droits de l’enfant, et milite afin que ces droits soient reconnus et appliqués, soutenus et même améliorés.

Présent à Madagascar depuis 1989, avec l’appui de SOS Villages d’Enfants France.

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