8 mars – région Atsimo Andrefana : des jeunes filles leaders de leurs communautés et des femmes membres des groupements locaux à l’œuvre.
Plus d’un millier de femmes se sont mobilisées dans le cadre de la célébration nationale de la journée internationale des femmes, qui s’est tenue cette année à Tuléar en présence du couple présidentiel, des représentants des collectivités décentralisées, des différents partenaires et organisations non gouvernementales œuvrant principalement dans le domaine de la protection des droits de la femme. A cette occasion, la Première Dame a partagé dans son discours de sensibilisation le thème de célébration universel, qu’est : « Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes ». L’équipe féminine de SOS Villages d’enfants Tuléar s’est ralliée à cette manifestation nationale avec la participation active des jeunes filles leaders communautaires et des représentantes des groupements locaux, bénéficiaires du projet financé par l’Union européenne.
Au niveau de la région atsimo andrefana (districts d’Ampanihy et de Betioky), ce thème a été décliné comme suit : « izaho sy ianao, isika rehetra miombon’andraikitra isitrahan’ny vehivavy ny zony » (signifiant « nous sommes responsables de la promotion des droits de la femme »).
Le genre constituait le sujet le plus emblématique de la journée. Les femmes ont milité pour que la journée soit spécialement dédiée au plaidoyer d’une meilleure considération de leurs droits. La sensibilisation a été menée pour encourager la liberté d’expression des femmes. En effet, « Ty tsy haim-by haim-pamaky » (littéralement ce que le fer ne peut plus, la hache, elle, le peut), le proverbe parle de lui-même, les voix des femmes doivent être également entendues pour que la société puisse fonctionner harmonieusement. La réalité en est témoin, aucune société aussi grande qu’elle soit, ne peut aller bien loin sans l’implication des femmes. La complémentarité des idées masculines et féminines est d’autant plus nécessaire que déterminante au développement.
Les prises de parole ont été ainsi réservées exclusivement aux femmes. De hautes responsables ainsi que des diverses représentantes se sont exprimées successivement afin de rappeler à tous l’importance de leurs droits à travers différentes thématiques, telles que le droit à la prise en charge sanitaire, le droit de participer au développement communautaire. Les femmes, ne se sont pas ménagées pour dénoncer les inégalités dont elles sont victimes, comme l’omission volontaire de reconnaissance officielle à la naissance d’une fille, ou encore les préjugés dévalorisant la femme qui accouche d’une fille, mais également, la non acception du droit des femmes aux biens et à la succession.
La présidente des associations féminines du 8 mars, de Betioky (photo à droite) a, par ailleurs, rappelé la place de la femme au sein du foyer, de la famille et de la nation : « Dans le mot firenena (patrie), nous retrouvons le mot principal reny (mère). On devrait ainsi honorer les mères de familles à leur juste valeur », confia-t-elle.
Les célébrations au niveau des trois districts ont été le théâtre des différentes animations qui se sont succédées au fil de la journée, mêlant défilés, parades, chants de bienvenue dont elles ont le secret. Arboré de leurs plus belles robes suivant leurs propres couleurs distinctives et de différents accessoires, chaque groupement a tenu à montrer sa singularité à travers ses prestations folkloriques. Quant aux jeunes filles leaders, elles ont porté fièrement leur teeshirt sur lequel sont apposés les logos de SOS Villages d‘enfants Madagascar et l’Union européenne, rappelant le partenariat liant les deux entités.
Grâce à ce partenariat, 30 jeunes leaders sélectionnés (dont 9 jeunes filles), ainsi qu’à 300 membres de groupements locaux, majoritairement femmes, repartis sur les districts de Betioky, d’Ampanihy et de Tuléar pourront:
– bénéficier des appuis techniques et financiers pour la mise en place et le développement d’activités économiques stables et rentables.
– intégrer selon les niveaux à des cours d’alphabétisation
– accéder à des services sociaux de base
– devenir des relais modèles et responsables des activités de sensibilisation et de plaidoyer relatives à la protection et à la promotion des droits de la femme et de l’enfant et devenir les promoteurs des règlements communautaires y afférents au sein de leurs communautés.
Les activités se sont poursuivies par des rencontres sportives entre les associations des femmes, suivies des activités de détente diversifiées (tir à la corde, concours, etc.) le tout dans un esprit festif, de partage, mais aussi de fierté. Ce jour-là, l’ « afindrafindrao Malagasy », la danse traditionnelle nationale lors de l’ouverture des festivités, généralement dansée par un homme et une femme, a été menée uniquement par les femmes.
« La présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de SOS Villages d’enfants Madagascar et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne ».
SOS Villages d’Enfants Madagascar est une association Reconnue d’Utilité Publique, qui agit en faveur de la protection des enfants s’appuyant sur un principe simple : Chaque enfant a sa place dans une famille et grandit dans un climat d’affection, de respect et de sécurité.
L’association accorde beaucoup d’importance à ses missions premières de pourvoyeur de soins et de protecteur des droits de l’enfant, et milite afin que ces droits soient reconnus et appliqués, soutenus et même améliorés.
Présent à Madagascar depuis 1989, avec l’appui de SOS Villages d’Enfants France.
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